Barcelone interdit Airbnb : Que faire pour investir en Espagne ?

En 2024, Barcelone a décidé de prendre une mesure radicale : interdire progressivement les locations touristiques via des plateformes telles qu'Airbnb. Cette décision, destinée à répondre à la crise du logement qui touche la ville depuis plusieurs années, a suscité de nombreuses réactions parmi les résidents, les investisseurs et les professionnels du tourisme. Cependant, bien que cette interdiction marque un tournant dans la politique immobilière de Barcelone, le reste de l'Espagne demeure une destination privilégiée pour les investisseurs souhaitant se tourner vers les locations touristiques.

Barcelone : une interdiction nécessaire face à la crise du logement

Depuis les années 2010, Barcelone a connu un afflux massif de touristes, devenant une des villes les plus visitées d’Europe. Ce succès a entraîné une augmentation significative des locations de courte durée, souvent au détriment du marché résidentiel traditionnel. Environ 10 000 logements sont aujourd’hui exclusivement dédiés aux locations touristiques, notamment via des plateformes comme Airbnb, contribuant à la flambée des prix des loyers.

Entre 2013 et 2023, le prix moyen des loyers à Barcelone a augmenté de 68 %, rendant difficile, voire impossible, l'accès au logement pour de nombreux résidents, en particulier les jeunes et les familles de la classe moyenne. Ce phénomène, souvent décrit comme une « gentrification » accélérée, a transformé des quartiers autrefois accessibles en véritables zones touristiques. Les infrastructures locales ont été submergées, tandis que la qualité de vie des habitants a fortement diminué dans certains quartiers populaires, tels que le Barrio Gótico et l'Eixample.

Face à cette situation, le maire Jaume Collboni a décidé de prendre une mesure drastique : interdire les locations de courte durée d'ici 2028. L'objectif est de réintroduire ces appartements sur le marché résidentiel afin de rééquilibrer l'offre et de freiner la hausse des loyers. En ne renouvelant pas les licences existantes, la municipalité espère remettre jusqu’à 10 000 logements sur le marché traditionnel, rendant ainsi le logement plus accessible pour les Barcelonais.

Le reste de l'Espagne : une destination toujours attrayante pour les locations touristiques

Si Barcelone a décidé de tourner le dos aux locations Airbnb, le reste de l'Espagne reste une terre d'opportunités pour les investisseurs dans le domaine des locations touristiques. Des régions telles que la Costa del Sol, les îles Baléares, et les îles Canaries continuent de prospérer grâce aux locations saisonnières, attirant des millions de touristes chaque année.

Dans ces régions, les régulations sur les locations de courte durée sont beaucoup plus souples, et les investisseurs peuvent encore y obtenir des licences pour proposer des logements aux touristes. Par exemple, la Costa del Sol, avec ses villes côtières populaires comme Marbella et Malaga, reste une destination de choix pour les vacanciers européens, attirant des investisseurs désireux de tirer profit de cette forte demande touristique.

Les îles Baléares et les îles Canaries, quant à elles, offrent des rendements locatifs attractifs, en particulier dans les segments haut de gamme. Ces régions, bénéficiant d'un climat doux toute l'année, attirent des visiteurs internationaux, mais aussi des retraités et des travailleurs à distance, cherchant des séjours prolongés. Les réglementations locales y sont moins restrictives, bien que certaines îles, comme Majorque, aient commencé à imposer des limites sur les locations touristiques pour répondre à la saturation du marché.

En conclusion, tandis que Barcelone ferme ses portes aux locations touristiques pour répondre à une crise du logement croissante, le reste de l'Espagne reste une destination attrayante pour les investisseurs et les voyageurs. Que ce soit pour des locations à long terme à Barcelone ou des locations saisonnières dans d'autres régions, l'Espagne continue d'offrir de nombreuses opportunités dans le secteur immobilier.